Le savoir-faire du tapissier

Étape 1 : le dégarnissage.
Le dégarnissage, c’est toutes les actions qui permettent de mettre le bois du siège complètement à nu afin de pouvoir démarrer la restauration.

Étape 2 : la remise en état de la carcasse.
Après le dégarnissage, c’est la surprise. Souvent le siège est abîmé et le tapissier procèdera au collage des assemblages, et fabriquera de nouveaux taquets de bois et rebouchera les trous précédents. Concernant les réparations plus délicates, le tapissier confiera le siège à un ébéniste.

Étape 3 : le sanglage.
Le sanglage est la base du siège.
Cette opération consiste à réaliser une plateforme solide et bien tendue au moyen de sangles de jute entrecroisées. On doit y apporter le plus grand soin car la vie du siège dépend de son sanglage.

Étape 4 : la pose et la couture des ressorts.
A partir de 1820, l’assise des sièges a été rendue plus souple grâce à l’invention du ressort. Ils sont cousus sur le sanglage et maintenus en place par le guindage.

Étape 5 : le guindage.
Cette opération consiste à maintenir les ressorts entre eux à l’aide de cordes nouées et ajustées à la bonne hauteur selon le style du siège et le confort souhaité.

Étape 6 : la pose de la toile forte et des lacets.
La toile forte est en jute, au tissage serré. Elle sera fixée sur la traverse du siège. Les ressorts seront maintenus avec une couture sur la toile. Des lacets seront posés en vue d’accueillir le crin.

Étape 7 : la mise en crin.
La forme et la taille du siège vont déterminer la quantité de crin à glisser sous les lacets. Il sera au préalable cardé afin de lui donner toute son élasticité, et soigneusement travaillé par petites poignées.

Étape 8 : l’ emballage et la pose du point de fond.
Une toile dite d’embourrure va venir emballer le crin et commencer à donner une forme au siège. Un point de fond va venir maintenir le crin en place et former le fond de l’assise du siège.

Étape 9 : le rabattage.
Afin de donner la forme définitive à la garniture, la toile doit être fixée sur le chanfrein situé sur la traverse du siège, avec des semences de tapissier. L’emballage et le rabattage sont des opérations délicates car elles prédéfinissent l’esthétique finale de l’assise du siège.

Étape 10 : le piquage.
Afin de maintenir et donner de la fermeté à la garniture, il faut réaliser différents points de piquage.

Étape 11 : la piqûre.
Une petite couche de crin animal est posée sous des lacets afin de combler les inégalités liées au piquage et assurer un confort supplémentaire et plus de moelleux.

Étape 12 : la mise en blanc.
Un toile de coton blanche résistante est posée afin d’isoler la garniture du tissus décoratif.

Étape 13 : la couverture.
La couverture est  constituée du tissu final. Elle demande beaucoup d’attention afin que la pose soit parfaitement ajustée, en particulier s’il y a des motifs.

Étape 14 : la finition.
Les étoffes se parent d’une touche finale qui viendra rehausser le tissu et sublimer le siège. Différentes finitions possibles : clous décoratifs, galon ou franges selon les goûts ou le style du siège.

 

 

Étape 15 : la pose du Jaconas.
Le tapissier recouvre le fond du siège d’une fine toile de coton, dite « Jaconas », afin masquer le sanglage. C’est également la signature du tapissier.